L’une des applications de l’impression 3D consiste à créer un modèle clair et tangible de quelque chose qui n’est pas facile à comprendre. Alex Pillen, professeur associé en anthropologie du langage à l’UCL (University College London), a travaillé avec Emma-Kate Matthews, de l’école d’archéologie de la même université, pour créer des modèles imprimés en 3D de langues en voie de disparition. Le duo a réalisé des modèles imprimés en 3D de quatre langues minoritaires, en cartographiant leurs caractéristiques grammaticales afin de mettre en évidence la singularité de chacune d’entre elles et de permettre aux gens d’établir une relation avec ces langues menacées. Pour réaliser les modèles, ils ont utilisé Grasshopper et Rhino3D et les modèles initiaux ont été imprimés en PA12 à l’aide du frittage de poudre.

Issue d’une formation en économie, gestion de projet et développement technologique, Edwige Ravry est ingénieure en forage. Elle a rejoint le groupe TotalEnergies depuis plus de 15 ans maintenant et occupe désormais le poste de Responsable Fabrication Additive depuis avril 2019. Sa mission consiste à établir une feuille de route concernant la conception, la fabrication et la réparation par impression 3D pour le groupe. Elle a notamment participé au projet de collaboration entre TotalEnergies et Vallourec qui a permis d’installer le premier composant sous pression imprimé en 3D :
L’une des plus grandes entreprises aérospatiales au monde est Airbus, qui se consacre à la conception, à la fabrication et à la vente d’avions et d’aéronefs. De plus, comme nous le savons, l’entreprise utilise la fabrication additive depuis plusieurs années. En Espagne, l’une des femmes les plus en vue dans ce domaine est Lucía Bayona, qui travaille à la fois en tant qu’ingénieur système et en R&D dans le domaine de la fabrication additive métal chez Airbus. Après avoir obtenu son diplôme d’ingénieur industriel en génie mécanique à l’Université polytechnique de Madrid, Lucía a commencé son voyage dans le monde de l’impression 3D par l’intermédiaire de HiETA Technologies, à Londres. C’est là qu’elle a acquis les connaissances et l’expérience de la technologie qu’elle développe actuellement chez Airbus. Son activité au sein d’Airbus et sa participation à des projets de fabrication additive dans l’aéronautique lui ont permis d’être reconnue comme l’une des grandes figures féminines de l’industrie manufacturière.

Photo Credits: ORNL
Dr. Alex Pillen, Professeure associée d’anthropologie du langage à l’UCL
Après avoir obtenu son diplôme en écoconception à Turin, Annalisa Nicola commence à travailler dans le secteur du design et se tourne assez rapidement vers les nouvelles technologies et les matières plastiques. Juste après avoir découvert l’impression 3D grâce à un fablab, elle conçoit son premier sac à main à partir d’une machine FDM. C’est là qu’elle décide de créer la société XYZbag qui propose des sacs à main personnalisés grâce à la fabrication additive. Annalisa est une vraie passionnée, convaincue du potentiel grandissant des technologies 3D dans le secteur du design.

Annalisa Nicola (crédits photo : XYZbag)
La designer Sophy Wong
Le docteur Agnès Dupret-Boriès, chirurgien ORL à l’IUCT-Oncopole et spécialiste de la reconstruction microchirurgicale, développe depuis plusieurs années l’usage de l’impression 3D médicale. Elle est également membre du Centre Interuniversitaire de Recherche et d’Ingénierie des Matériaux à Toulouse. Agnès Dupret-Bories s’est récemment illustrée dans le cadre d’une intervention chirurgicale consistant à reconstruire totalement le nez d’une patiente à la suite d’un cancer à partir d’un greffon imprimé en 3D, préalablement implanté dans son avant-bras. Elle a d’ailleurs été élue personnalité de l’année 2023 dans le cadre des Awards ADDITIV organisé en janvier dernier par 3Dnatives.

Crédits photo : Airbus
Dr. Melissa Orme, Vice Présidente de Boeing Additive Manufacturing
Crédits photo : Idionial
Oil & Gas
Lisa Kieft-Leenders, chef d’équipe impression 3D chez Shell
Amy Elliott a obtenu un doctorat à l’institut polytechnique de l’Etat de Virginie, où elle a été chef de projet pour le DreamVendor, le premier distributeur automatique d’impression 3D au monde. Désormais, elle est membre du personnel de R&D dans le laboratoire national d’Oak Ridge (ORNL) où la fabrication additive fait partie des murs. D’après l’ORNL, Amy Elliott mène des recherches sur l’impression 3D métal et céramique à base de jet d’encre. Elle est aussi une figure scientifique dans l’émission “Outrageous Acts of Science“ où elle décrypte certaines vidéos virales et explique l’ingénierie et la science qui se cachent derrière. Amy Elliott a également participé à l’écriture de certains ouvrages, le dernier en date étant “Revêtement par pulvérisation pour outillage de lavage par fabrication additive par liage de poudre“ sorti en février dernier.

Mélanie Chevé est product owner chez Renault Group
Dr. Ellen Lee, Technical Leader Additive Manufacturing Research at Ford
Le Dr. Ellen Lee avec deux de ses collaborateurs (crédits photo : Ford)
Construction
Anna Cheniuntai, CEO et fondatrice d’Apis Cor
Une fois n’est pas coutume, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, nous avons souhaité mettre les femmes à l’honneur ! Elles sont aujourd’hui de plus en plus nombreuses à maitriser les technologies 3D mais surtout à les utiliser dans leur activité quotidienne, tous secteurs confondus. Nous avons donc voulu cette année revenir sur certains marchés clés de la fabrication additive et vous présenter quelques projets dans lesquels les femmes ont grandement contribué. Aérospatial, automobile, médical, design, éducation : découvrez comment ces femmes ont apporté leur pierre à l’édifice, souvent portées par leur passion de l’impression 3D et des nouvelles technologies.
Les femmes et l’impression 3D aérospatiale
Lucía Bayona, Air Systems et ingénieure R&D chez Airbus
Sophy Wong et sa robe imprimée en 3D (crédits photo : Sophy Wong)